Les feux d’artifices, une histoire Italienne

L’histoire des feux d’artifices et de la pyrotechnie est fortement liée à l’Italie.

Les origines exactes de la poudre noire font encore débat. En 1044, le Wujing Zongyao proposait une recette associant soufre, salpêtre et d’autres sels pouvant prendre feu et être lancé depuis des catapultes.

Au XIe siècle, des pétards — tubes de parchemin scellés aux extrémités à l’exception d’un trou permettant l’allumage — ont été développés, selon une recette proche de celle de la poudre à canon d’aujourd’hui.

En 1240, les Arabes acquirent des connaissances sur la poudre à canon et ses utilisations en Chine. Un Syrien nommé Hasan al-Rammah a écrit sur les roquettes, les feux d’artifice et d’autres incendiaires, en utilisant des termes suggérant qu’il tirait ses connaissances de sources chinoises, telles que ses références aux feux d’artifice comme « fleurs chinoises »

Deux siècles plus tard, Marco Polo ramène la poudre noire en Europe. Dans les années 1235 à 1290, Roger Bacon, philosophe et alchimiste anglais de renom étudie la poudre noire. Il découvre les proportions menant à la recette de la poudre à canon et que son confinement est le secret de l’explosion violente des feux d’artifice. Depuis, la poudre noire a été parallèlement utilisée pour la guerre et les fêtes, jusqu’au XIXe siècle où l’avènement de la chimie moderne colore les feux d’artifice qui étaient antérieurement principalement jaunes ou blancs.

En 1487, un premier spectacle pyrotechnique marque en Angleterre le couronnement d’Élisabeth d’York. d’après Wikipedia « Feu d’artifice »

L’école italienne

Sur la route de la Soie, la réputation des feux d’artifice parvient en occident, d’abord en Italie. Marco Polo est souvent crédité pour en avoir rapporté la recette depuis la Chine. Dès le XIIIème siècle, une école italienne se développe : les spectacles pyrotechniques accompagnent les grands événements de la cour.

Alors que la pyrotechnie rejoint le rang des beaux-arts, les artificiers italiens seront pendant longtemps les meilleurs d’Europe. La recette de la poudre noire s’enrichit d’or et d’argent pour donner des couleurs aux étincelles. d’après Les masters du feu

La famille Ruggieri

La famille Ruggieri est composée d’une fratrie de cinq artificiers originaires de Bologne en Italie installés en France au XVIIIe siècle et de leurs descendants.

Nés à Bologne au début du XVIIIe siècle, les cinq frères Antonio, Francesco, Gaetano, Petronio et Pietro Ruggieri quittent l’Italie pour Paris en 1730.

Ils donnent un spectacle pyrotechnique éblouissant à Versailles à l’occasion du mariage de Madame avec l’infant Philippe d’Espagne en . Louis XV les charge ensuite d’organiser les divertissements destinés à son « bon peuple ». La direction de l’entreprise est assurée par l’aîné, Petronio, qui se voit accorder par le roi le titre d’Artificier, des lettres de grande naturalisation et le titre de gentilhomme de la Chambre. Les spectacles pyrotechniques, associés à ceux de la Comédie-Italienne, sont montés dans le parc de Tivoli. Des représentations réservées à l’aristocratie et à la haute bourgeoisie sont données au château des Porcherons, rue Saint-Lazare, que le roi offre aux Ruggieri.

Le feu d’artifice tiré à Londres en 1749 dans le parc Saint-James sur la Music for the Royal Fireworks de Georg Friedrich Haendel fut organisé, sur les plans de l’architecte Giovanni Niccolò Servandoni par l’un des frères Ruggieri, Gaetano, devenu artificier du roi Georges II.

Durant les XVIIIe et XIXe siècles, toutes les cours d’Europe font appel aux Ruggieri pour célébrer des événements historiques et des réjouissances publiques.

Durant la Première Guerre mondiale, la société Ruggieri participe à l’effort de guerre et fabrique entre autres les propulseurs des fusées Le Prieur2.

En 1918, Alexis Villié racheta à M. Jacquin l’usine Bellerive de Monteux et s’associa à Breynat, jusqu’en 1921, date à laquelle tous deux se réunirent avec la Maison Aubin pour créer les Établissements Ruggieri.

Dans les années 1980, Lacroix est le principal concurrent de Ruggieri. Fondée par le Toulousain Étienne Lacroix en 1848, elle obtient des médailles aux expositions universelles de Paris de 1867, 1878, 1889, 1900) et internationale (Amsterdam 1883). En 1997, elle rachète son concurrent « historique » Ruggieri.

En 2012, l’entreprise délaisse le patronyme Lacroix et reprend le nom de Ruggieri, 15 ans après la fusion.

En 2014, Étienne Lacroix Group rachète le fabricant espagnol de feux d’artifice Pirotecnia Zaragozana3,4tout en conservant sa marque commerciale.

Le , une explosion ravage une grande partie de l’usine de Pirotecnia Zaragozana. Cet accident cause le décès de six employés et en blesse six autres. À la suite de cet accident, la production est stoppée, et les derniers stocks encore présents sur le site sont détruits de manière préventive par la Guardia Civil. Étienne Lacroix Group dessine alors une stratégie de court, moyen et long terme pour pérenniser cette entreprise fondée en 1860. Une partie du personnel de Pirotecnia Zaragozana est transférée vers les usines de Ruggieri à Mazères et Sainte-Foy-de-Peyrolières pour redémarrer à moindre échelle des activités industrielles.

La société a réalisé le feu d’artifice de la tour Eiffel pour la fête nationale en 2017 et 2019.

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Le site de la société Ruggieri

 

 

d’après Wikipédia « Ruggieri entreprise »  et « Famille Ruggieri »

 

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Un article remarquable sur le blog de

Jean-Paul Fontaine, dit Le Bibliophile Rhemus

 

 

 

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