Spilimbergo est connu par quelques-uns de l’AIA, petite ville nichée dans le Frioul, pas loin de Sequals, pays de Primo Carnera, ainsi que de nombreux Frioulans mosaïstes comme Odorico et notre cher ami disparu Dominique Mander.
En route donc pour Spilimbergo et son école de mosaïque, ce que ne dit pas le reportage et que je vous confie, quand vous sortez de l’école, vous vous dirigez sur la gauche et juste au coin de la rue sur la droite, il y a une « gelateria famoso », les glaces sont à tomber par terre, il faut bien ça pour finir de savourer les merveilles vues à l’école.
Voila ce qu’en dit le reportage diffusé sur France 2 le 3/02/2021 à 13h00 voir ICI
C’est dans une bourgade discrète du Moyen-âge, dont les arcades et trottoirs sont ornés de carreaux de mille couleurs, que sont formés les plus grands maîtres de la mosaïque. Ici se côtoient une soixantaine d’ateliers et une école de grande renommée – mais surtout la seule au monde. On y enseigne depuis 1922 l’étrange métier de mosaïste, selon des techniques romaines, byzantines, grecques, mais aussi plus contemporaines, à des étudiants venus de 22 pays différents.
Trois ans de cursus et un métier assuré
Le cursus dure trois ans ; l’occasion pour les élèves de se confronter au choix des matériaux (verre, marbre, et bien sûr les galets récupérés dans le fleuve Tagliamento qui borde Spilimbergo), des instruments, des gammes chromatiques ou encore l’andamento (manière de les disposer les tesselles), en plus des classiques cours de dessin, de géométrie ou de modélisation numérique. « 100 % des élèves ont une garantie d’emploi en sortant de la formation ! Néanmoins, l’entrée est très sélective et tout le monde ne parvient pas à faire les trois années » assure Stefano Lovison avec fierté.
Au terme de l’aventure, la renommée de l’école a permis à leurs oeuvres d’embellir aujourd’hui les églises, palais, mosquées, gares de Bucarest, New-York, Buenos Aires, Tokyo ou encore de l’Opéra de Paris. Reportage d’Alban Mikoczy, Florence Crimon, Laysa Ainouz et Anne Donadini.
L’info en + : les oeuvres des élèves sont exposées sur les murs de l’école et peuvent être achetées par les visiteurs, ce qui contribue à financer l’école.
Anne Donadini
En juin 2019, les élèves étaient en vacances mais la porte de l’école était ouverte et nous sommes entrés. Une enseignante nous fait visiter et nous avons admiré l’incroyable variété du travail des élèves. A ma question « pourquoi cette vocation pour la mosaïque précisément ici, dans le Frioul ? » Evidemment, la source de la matière première dans l’impressionnant cône de déjection du Tagliamento, où l’on voit les élèves chercher des cailloux vers la fin du reportage, mais elle nous a parlé aussi de l’exemple historique voisin, dans la grande ville romaine d’Aquileia à l’époque, au bord de la mer qui aux temps de sa splendeur était la 4e ville d’Italie (après Rome, Milan et Capoue)et dont nous n’avions jamais entendu parler !!! Sur ses conseils, le lendemain nous avons fait l’excursion et admiré ces exceptionnelles mosaïques redécouvertes au XIXe siècle: le pavement de la basilique un « tapis » qui représente la plus grande mosaïque paléochrétienne du monde occidental (760m2) … mais Simone doit connaître !
Merci Jean pour ce beau témoignage. J’avais vu en effet cet article très intéressant. Spilimbergo me rappelle toujours avec nostalgie mes débuts à l’AIA. Je suivais le cours d’Alberto avec Simone et Dominique Mander. C’était un homme charmant. J’ai découvert lors de mes voyages la mosaïque. Je la pratique depuis de nombreuses années. C’est une joie pour moi d’admirer les oeuvres d’autrefois et contemporaines.
SPILIMBERGO n’est pas un village, mais une petite ville !!!
D’accord pour les glaces !
C’est rectifié, c’est effectivement une charmante petite ville.
SPILIMBERGO SEQUALS voire le FRIULI entier me tiennent particulièrement à coeur
mes origines le justifiant d’autant plus que mon Père Ercole RIGUTTI né en 1913 à SEQUALS, lui aussi,et carreleur mosaïste de profession, a fait son apprentissage à cette splendide Ecole. Il avait été lauréat en remportant à 15 ans à peine le 1er prix de sa classe. Il a participé à l’oeuvre d’un ange représenté sous un chapiteau à un carrefour de la rue à proximité, à l’opposé de la Gelateria famosa indiquée et bien connue de tous ceux qui affectionnent les environs. Les Friulani étaient de véritables artistes…jusque dans leur profession.
Cela fait plaisir de faire valoir de vraies valeurs humaines et artistiques.