Un vent d’Italie sur Limoges
nous sommes heureux de décerner à l’unanimité le trophée de l’AIA à nos ami(e)s de « la Voce della Dante »….Viva a tutti insieme…
Jour 1 – Vendredi 29 mars, 13 heures, nous quittons Sorges, notre capitale.
Dans un joli car bleu conduit de la main ferme et souriante de Maria. Défilent les vignes angevines, les vastes plaines nues du Poitou, puis, enfin les vertes collines de haies et de forêts du Limousin. Arrêt choisi par madame la chauffeur à Lussac-les-châteaux (soit dit en passant, de vrais menteurs dans ce village, puisque Madame tourisme assure que Lussac n’a jamais eu de châteaux). Le fond du car rit et chante. L’avant est sage. Alberto fait des va-et-vient…
18 heures – Arrivée dans notre château de Ligoure.
Malgré la grande difficulté d’accès (Maria est la reine de la marche-arrière-en-virage-étroit, de nuit comme de jour !) Notre joli car bleu stoppe devant le château de Ligoure. Nous voilà à retrouver nos amis de la chorale de « la Voce della Dante »…quel accueil !…Les drapeaux sortent, embrassades, exclamations… apéritif… on peut imaginer le premier repas ! On se sépare. Il y a ceux qui dorment sur place en chambrées sympathiques de deux à quatre, et ceux reçus chez l’habitant, en retour.
Jour J2 – Samedi matin – à Limoges, la porcelaine !
Notre gentil car bleu nous emmène à Aixe-sur-Vienne pour la visite obligée d’un magasin de porcelaines. Nous parcourons du haut en bas et dans tous les sens les nombreux étages d’expositions. En bon ordre et plein les étagères, de grandes assiettes et autres vaisselles en porcelaine de toutes couleurs et de toutes formes. Tous modernes. Car les assiettes de nos grand-mères, d’or et de fines fleurs ne sont guère à la mode et n’occupent qu’un petit coin. C’est varié et impressionnant.
De la vannerie aussi, de l’autre côté de la rue.
Nous nous émerveillons de découvrir ce petit atelier de vannerie, rustique. Devant le porche, un bonhomme en osier planté dans la terre nous accueille. Il grandira au fil des ans. On apprend, au passage, que l’osier ne pousse bien que dans les terrains secs. Des paniers de toutes sortes, de fines constructions de formes rondes ou en pointe et de futurs fauteuils nous entourent… En fait, porcelaine ou panier, les cadeaux de retour sont là.
Samedi après-midi à l’Abbaye de Solignac – Le concert du siècle !
Après le repas où Alberto s’entoure de six Françoise (!), première répétition, chez nous au château, dans une des vastes salles aux boiseries sombres historiques. Puis, petit déplacement jusque Solignac dans notre car bleu souriant. Làs ! Une insolente voiturette blanche, pressée, se laisse aller dans un virage et, surprise, frotte malencontreusement notre flanc bleu rutilant ! (à part une vague histoire de ronflements, ce sera la seule anecdote sombre de trois journées euphoriques!).
Remerciant le chaud soleil d’été limougeaud qui accompagne la troupe, nous nous engouffrons dans la vaste abbatiale glaciale. Autour, haut placées, de nombreuses barres électriques essaient vainement de chauffer… Dans un recoin, nos quatre masques, Odile/Michel, Françoise/ Thierry revêtent leurs beaux atours. Jean et ses acolytes placent fils et appareils. Répétition des chants communs… ultimes directives…
Tout-à-coup, les cloches sonnent les 17 heures. Le public arrive, il a versé son obole à l’entrée et s’est assis, nombreux. Présidents et organisateurs font les présentations, remercient les autorités, pour toutes les précieuses aides. En préambule nos fiers. Drapeaux rappellent l’amitié italo-française et l’Europe. Puis Françoise et les amis de la Voce Della Dante débutent le spectacle. Ils ravissent les oreilles de leurs chants variés à quatre pupitres, accompagnés du piano. C’est à peine si nous reconnaissons notre « Ciuri Ciuri » ! Quels virtuoses !
C’est ensuite à nous, célèbrissime chorale de Sorges-sur-Authion de continuer. En premier, la parade cérémonieuse des masques. A pas lents, souriants, ils remontent l’allée centrale, saluent à droite et à gauche, sous les applaudissements… reviennent. Puis repartent. Alors nous les suivons, un par un, puis étalons sur la « scène » les belles couleurs italiennes de nos chemisiers Vento d’Italia. Comme d’habitude, tout se passe magnifiquement bien… Le public joyeux a bien tapé des mains. Pierre est ravi (les choristes aussi). Pour terminer, les deux chorales amies se réunissent, mélangeant les couleurs et les voix. Elles entonnent le célèbre « Chœur des esclaves » de Verdi, emmenées par le maestro pianiste et la « cheffine » de la Dante, Françoise. C’est le final obligé de notre concert italien. Public, chorales, organisateurs… nous sommes tous enchantés.
Retour au Château et dernière soirée.
Ouf de soulagement. Tout était au top, Pierre pourra dormir. Sous la verrière, réunion apéritive émaillée de bonnes histoires et de bons vins… on se lâche… c’est l’heure du dîner – mais – Jean place de la musique à danser sur le chemin, et les couples, les rondes se forment, ça valse, ça zouke … Puis repas et chansons. « Les oiseaux gazouillent au printemps » d’Alberto ressort, nous couiccouicons en chœur, et Henri le cuoco et son comparse aux belles voix n’en finissent plus d’enchanter les oreilles.
Signalons en passant, ce dernier repas, lequel, comme les autres, nous a si agréablement surpris : nous arrivons dans l’ancienne cuisine et nous nous serrons devant deux longues tables déjà dressées, où, par magie, tout le monde est servi pratiquement en même temps. Entrée, plat succulent, fromages, dessert… chaque repas est différent. C’est comme à la ferme où l’on vous sert les volailles du poulailler, la viande du pré et les légumes du potager. Evviva Henri et son équipe ! Evviva Yvette, la grrrande organisatrice et toutes ses petites mains !
Evviva nous tous !
Sauf que la nuit à réservé de drôle de surprise aux habitants du château….de drôle de bruits, des grincements de parquet, des lueurs dans les couloirs plongés dans les ténèbres…Les fantômes sont venus hanter les étages et les chambrées…
Jour 3 – Dimanche matin – visite de Limoges, dernier repas et départ.
Une visite de la ville est organisée dans le car bleu, avec Greta, la guide parlant italien. D’autres suivent plus doucement leur hôte. Sont remarquables les vastes parcs du centre, la gare classée, la grandiose cathédrale, le vieux quartier de la Boucherie…En fait, Limoges et Angers se ressemblent. Villes historiques, au croisement de nombreuses routes, proches de la nature.
Notre dernier apéritif pris sur la pelouse et sous un chaud soleil d’été restera gravé dans nos souvenirs. Il est suivi d’un repas, toujours de qualité, toujours souriant avec toutefois un petit brin de nostalgie.
Puis embrassades, valises, belles robes et sacs en bas du car bleu, embrassades, drapeaux au vent, grand-merci Yvette, ce n’est qu’un au revoir, à bientôt, merci la cheffine Françoise, embrassades, et hop dans le car qui démarre aussitôt, courant derrière Sylvaine et son drapeau !!! En route pour notre capitale Sorges.